mercredi 4 décembre 2013

Lutte contre la corruption : encore une régression pour Madagascar


Madagascar continue de reculer pour atterrir au 127ème rang sur 177 pays suivant le dernier classement d’Indice de Perception de la Corruption (IPC) dressé par Transparency International, et présenté hier par son émissaire au Café de la Gare Soarano. Cette année, sur une échelle de 0 à 100, notre pays n’a totalisé que 28 points contre 32 l’année dernière où notre position était le 118ème.
La validité de ces statistiques pourrait créer des doutes quelques fois. Cependant, il suffit de voir la réalité dans notre pays pour reconnaître la conformité des données avancées. Selon le Bureau Indépendant Anticorruption (BIANCO), la Justice, les Collectivités décentralisées et la Gendarmerie nationale constituent les secteurs les plus touchés.
Le Général Faly Rabetrano, Directeur général du BIANCO, a précisé que ses actions contre la corruption s’est concentrée sur la prévention de la corruption à travers l’éducation citoyenne. Il a martelé également la nécessité pour les autres institutions d’assurer leur rôle dans l’éradication de la corruption. Il déplore notamment l’incapacité de la Justice malagasy de faire face aux actes de corruption.
Le contexte actuel de crise sociopolitique et économique complique d’autant plus la lutte contre ce fléau. Malgré cette difficulté, la Gendarmerie Nationale n’a pas baissé le bras et a commencé à faire le ménage dans ses rangs. Toutefois, le chemin à faire sera encore long en vue d’atteindre les 91 points du Danemark et de la Nouvelle Zélande de cette année.
Au niveau mondial, la situation s’aggrave également. En effet, plus des deux tiers des 117 pays concernés ont obtenu une note en dessous de 50 points. La Somalie, le Corée du Nord et l’Afghanistan occupent les derniers rangs avec une note de 8 sur 100. “L’indice de perception de la corruption 2013 démontre que tous les pays sont encore confrontés aux risques de corruption à tous les niveaux de l’administration, qu’il s’agisse de l’octroi de permis à l’échelle locale ou de l’application des lois et des règlements” a conclu la présidente de Transparency International, Huguette Labelle.
Pour cette année, la journée mondiale contre la corruption est célébrée avec le slogan “No Impunity ”. Elle vise à enrayer l’impunité de certains dirigeants de certains pays, entre autres africains, dans leurs actes de corruption. Maintenant, Transparency International peut faire comparaître ces derniers devant le tribunal.

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