vendredi 6 décembre 2013

Affaire BCMM, 48 heures de grève d’avertissement


Après la mise sous mandat de dépôt de leurs trois collègues, entre autre le Directeur des Mines, les membres du personnel du Ministère des Mines ont commencé depuis ce matin une grève de 48 heures. Cette grève constitue un avertissement et un signe de solidarité, se sont-ils expliqués. Ils dénoncent le harcèlement de leurs collègues, et réclament au tribunal d’approfondir l’enquête afin d’éclaircir la situation.
Ce revirement fait suite à la requête déposée par les responsables de la société pour escroquerie et usage de faux sur une tentative d’extorsion de fonds de 16 milliards d’Ariary initiée depuis plusieurs mois par une société exportatrice basée à Toamasina. En effet, celle-ci a réussi à obtenir une ordonnance surprenante du tribunal, qui ordonne au Bureau des Cadastres Miniers de Madagascar (BCMM) le paiement de la somme mentionnée. Comme motif, elle a avancé le remboursement d’une caution payée dans le cadre d’une prestation de service pour la réalisation de cartographies minières, alors que le Ministre des Mines, Rajo Daniella Randriafeno a bien souligné que “Le BCMM s’occupe de la gestion des titres miniers, et non pas du domaine de la cartographie”. Les responsables plaignants ont alors refusé le paiement de la facture faute en plus d’aucune traçabilité de l’important contrat. Mais, les représentants de la soi-disant société ont voulu exécuter l’ordonnance en revenant à plusieurs fois avec des huissiers jusqu’à leur arrestation après la plainte du BCMM.
A partir de là, la situation a pris une tournure défiant toute logique. Dans leur défense, les accusés ont désigné le Directeur Général du Trésor et le Secrétaire Général du Ministère des Finances et du Budget comme leurs commanditaires. Toutefois, l’audition et la place de ces derniers n’a pas permis leur inculpation. En voyant leur premier plan échoué, les fraudeurs se sont tournés vers les responsables de la société BCMM, les mêmes qui n’ont pas procédé au paiement et qui ont saisi le tribunal. Un huissier, entendu en tant que témoin par le doyen des juges, a aussi dénoncés ces derniers comme des complices dans l’affaire. Ce qui aurait causé leur emprisonnement même s’ils ont venu à l’audience qu’en tant que témoin. Il n’est pas à écarter également l’existence de personnalités haut placées derrière les escrocs, qui font tout leur possible pour étouffer la vérité.

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