jeudi 30 janvier 2014

Plus que de l’intelligence pour accéder à l’Université


La mise en place du système LMD va être entamée pour cette nouvelle année universitaire.

La Faculté de Médecine de l’Université d’Antananarivo figure parmi les premières à l’appliquer dès la rentrée académique, le 3 février. Et comme changement, les étudiants devront se décider de leur spécialité dès leur inscription en première année. La réussite à trois examens permet le passage en deuxième année. L’admission à l’établissement se fait toujours par voie de sélection de dossier. Un logiciel spécifique effectue le choix des mille meilleurs candidats qui ont une moyenne de note au baccalauréat supérieure à 12/20.

 
Outre ce durcissement des conditions d’admission, le coût de la formation a connu également une hausse. Le droit d’inscription a été doublé. Pour la première année, il s’évalue à 50.000 Ariary contre 25.000 Ariary de l’année dernière, et il augmente suivant le cycle des années d’études. D’autres frais s’ajoutent à celui-ci, comme le frais de laboratoire. L’enseignement universitaire deviendra alors inaccessible pour les ménagers modestes, même si certains de leurs membres sont doués.
Selon certaines indiscrétions des responsables de l’Université, le véritable but semble l’instauration de la méritocratie, un système où la mérite personnelle détermine le rang social. En d’autres termes, les études supérieures seront uniquement réservées aux méritants : ceux qui ont une note au dessus de 12/20 et au moins 50.000 Ariary. Dans le cas contraire, ils pourront toujours rêver mais ne seraient jamais docteur ou professeur. D’ailleurs, rien ne justifie l’augmentation exorbitante des frais de formation vu le nombre d’étudiants s’inscrivant à l’Université. Et même si la mise en œuvre de la norme LMD exige des infrastructures et des matériels de pointe, tels que le système WIFI, c’est l’Etat qui doit s’en assurer quel qu’en soit le coût.

mercredi 29 janvier 2014

Revirement politique


communauté internationaleUn changement de donnes. La communauté internationale, surtout les occidentaux, souhaite un gouvernement « démocratique » et d’ouverture à Madagascar avant de relancer la coopération. Et comme le nouveau président compte sur les aides et les financements étrangers pour la reprise du développement économique du pays, il serait obligé d’écarter les meneurs d’un changement anticonstitutionnel ainsi que d’intégrer ses précédents adversaires aux hauts postes de l’Etat.
Ainsi, Andry Rajoelina ne pourrait plus être nommé Premier Ministre de la quatrième République, bien que son plateforme MAPAR conserve provisoirement la majorité à l’Assemblée Nationale. En outre, certains députés membres de ce groupe politique envisagent de s’allier avec le Chef de l’Etat comme d’autres partis politiques tels que le Malagasy Miara-Miainga (MMM), la mouvance Ravalomanana et ses entités partisanes. Ce qui pourrait conduire à la déchéance des parlementaires concernés d’après l’article 72, alinéa 4, de la Constitution : « la déchéance d’un député peut être prononcée (…) s’il dévie de la ligne de conduite de son groupe parlementaire »
Les meneurs de ces mouvements commençaient déjà à préparer ses adeptes pour la future matérialisation de ce rapprochement. Selon un homme fort de Marc Ravalomanana, Stanislas Zafilahy, les manifestants du Magro Behoririka et le patron lui-même reconnaissent l’élection de Hery Rajaonarimam­pianina au second tour de la présidentielle 2013, tout en dénonçant les fraudes durant les campagnes. La présence répétitive de Botozaza Pierrot et de Roland Ravatomanga, des hommes de main de la mouvance, au coté du président nouvellement élu, semble confirmer la concrétisation d’une prémisse d’accords.
Quant à Jean Louis Robinson, candidat arrivé en seconde place aux derniers scrutins et accusé de traîtrise par certains fidèles de Marc Ravalomanana, il s’est fait Chef de l’opposition même si la désignation à ce poste doit résulter d’un accord entre les partis d’opposition selon l’article 14 de la Constitution. En somme, les anciennes alliances deviennent des discordes d’aujourd’hui et vice versa.