mercredi 29 janvier 2014

Revirement politique


communauté internationaleUn changement de donnes. La communauté internationale, surtout les occidentaux, souhaite un gouvernement « démocratique » et d’ouverture à Madagascar avant de relancer la coopération. Et comme le nouveau président compte sur les aides et les financements étrangers pour la reprise du développement économique du pays, il serait obligé d’écarter les meneurs d’un changement anticonstitutionnel ainsi que d’intégrer ses précédents adversaires aux hauts postes de l’Etat.
Ainsi, Andry Rajoelina ne pourrait plus être nommé Premier Ministre de la quatrième République, bien que son plateforme MAPAR conserve provisoirement la majorité à l’Assemblée Nationale. En outre, certains députés membres de ce groupe politique envisagent de s’allier avec le Chef de l’Etat comme d’autres partis politiques tels que le Malagasy Miara-Miainga (MMM), la mouvance Ravalomanana et ses entités partisanes. Ce qui pourrait conduire à la déchéance des parlementaires concernés d’après l’article 72, alinéa 4, de la Constitution : « la déchéance d’un député peut être prononcée (…) s’il dévie de la ligne de conduite de son groupe parlementaire »
Les meneurs de ces mouvements commençaient déjà à préparer ses adeptes pour la future matérialisation de ce rapprochement. Selon un homme fort de Marc Ravalomanana, Stanislas Zafilahy, les manifestants du Magro Behoririka et le patron lui-même reconnaissent l’élection de Hery Rajaonarimam­pianina au second tour de la présidentielle 2013, tout en dénonçant les fraudes durant les campagnes. La présence répétitive de Botozaza Pierrot et de Roland Ravatomanga, des hommes de main de la mouvance, au coté du président nouvellement élu, semble confirmer la concrétisation d’une prémisse d’accords.
Quant à Jean Louis Robinson, candidat arrivé en seconde place aux derniers scrutins et accusé de traîtrise par certains fidèles de Marc Ravalomanana, il s’est fait Chef de l’opposition même si la désignation à ce poste doit résulter d’un accord entre les partis d’opposition selon l’article 14 de la Constitution. En somme, les anciennes alliances deviennent des discordes d’aujourd’hui et vice versa.

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