De plus en plus de
tension! Les trois employés du Ministère des Mines et du Bureau des Cadastres
Miniers de Madagascar (BCMM), mis en mandat de dépôt depuis une semaine, n’ont
pas encore retrouvé leur liberté bien qu’une grève d'avertissement de 48 heures
ait été initiée par les membres du personnel de ces entités. D’ailleurs, leur
avocat a déjà déposé une demande de liberté provisoire il y a plusieurs jours.
Mais, aucune suite n’a été donnée jusqu’à présent malgré le début des vacances
judiciaires ce lundi 16 décembre 2013. Les faussement accusés fêteront
probablement noël et nouvel an à Antanimora.
Interrogé, la
porte-parole du personnel et le Chef du Service des Inspections Minières,
Gérard Rasoanarivo n’a pas exclu une éventuelle grève générale selon
l’évolution de la situation. La conscience des conséquences d’une grève sur
l’économie et le secteur minier ne l’a pas empêché de marteler “Nous savons et
nous avons la preuve que nos amis emprisonnés sont innocents, et si aucune
solution n’est trouvée pour résoudre le problème, nous serons obligés de
prendre nos responsabilités, car des innocents vont devoir passer les fêtes de
fin d’année en prison”.
Les
impacts d’une interruption de travail au Ministère des Mines s’avéreraient
fatals pour le secteur. En effet, les exportations de produits miniers seraient
d’abord arrêtées que ce soit celles traitées par le guichet unique
d’exportation que celles des grandes compagnies minières telles qu’Ambatovy et
QMM. La production de plusieurs tonnes de ces sociétés sera alors bloquée aux
ports. Ce qui provoquerait des pertes incommensurables non seulement pour ces
entreprises mais aussi pour l’Etat au niveau de la finance.