jeudi 9 janvier 2014

Coup d’Etat militaire, vers une mise en place d’une nouvelle transition


Bien que le résultat du second tour de l’élection présidentielle ait été proclamé par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENIT), un coup d’Etat est actuellement en gestation suite au mécontentement de certains politiciens par rapport à celui-ci. Dès l’officialisation du passage au deuxième tour par la Cour Electorale Spéciale (CES), les candidats insatisfaits ont prôné la mise en place d’une nouvelle transition. L’idée est de plus en plus véhiculée avec la récente contestation du résultat des scrutins par le candidat Jean Louis Robinson et la Mouvance Ravalomanana.

Pour ce faire, les militaires ont été mis sur le coup. Plusieurs réunions préparatoires auraient eu lieu dans la Cité militaire de Nanisana et au sein du logement d’un officier supérieur à Itaosy. Selon les informations, deux Généraux et quatre Colonels, dont un Chef de Corps, dirigent l’opération avec l’appui de certains sous-officiers et hommes de troupes de la Force d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (FIGN), de la Primature, et du Régiment d’Artillerie Lourde (RAL) d’Arivonimamo.
Leur objectif consisterait à l’installation d’un nouveau gouvernement d’union nationale sous la direction d’un officier général en vue d’une confrontation des résultats du second tour du présidentiel malgache. Le nom d’un Général, un ancien Premier ministre de la Transition et candidat déçu au premier tour, aurait été avancé pour occuper le poste de la présidence de la nouvelle institution. Les tracts qui circulent dans les casernes et le récent avis publié par les sous-officiers malgaches dans les journaux semblent confirmer la réalité de cette menace.
D’ailleurs, les autorités civiles et militaires actuelles auraient déjà pris toutes les mesures nécessaires pour déjouer d’éventuel coup d’Etat. Entre autres, la sécurité a été renforcé au sein de différentes institutions, en particulier, à la CENIT et à la CES. En effet, la mise en œuvre du coup d’Etat militaire serait après la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle par la CES soit au plus tard le 17 janvier.