Après plusieurs heures d’audience
et de délibération, le verdict a été prononcé sur l’affaire de bombe artisanale
vendredi dernier. Les principaux accusés à savoir Moustapha Radjan et Pasitera
ont écopé d’une peine de 15 ans d’emprisonnement ferme. De son côté, Danil
Radjan purgera 5 ans de travaux forcés. Les autres inculpés ont été relaxés au
bénéfice du doute.
Les prévenus ont contesté les
chefs d’inculpation dont le trouble à l’ordre public, l’attentat à la bombe et
la tentative d’assassinat, dans leur défense. Leur avocat a avancé dans leur
plaidoirie que leurs clients étaient victime d’un complot. « Moustapha a
été utilisé comme bouc émissaire, mais le vrai coupable n’est pas présent dans
la salle » a-t-il martelé. Insatisfait de la décision de condamnation de
la justice, il prévoit de faire appel.
En outre, les proches des frères incriminés
clament leur innocence et déplorent leur détention injustifiée depuis 18 mois. Comme
l’avocat, ils soutiennent que ces derniers ont été l’objet d’une machination. D’après
leurs dires, quelqu’un a été commandité pour déposer les bombes chez eux. Un
conflit d’intérêt entre les opérateurs indiens sur le marché de change de
devises constituerait l’origine de l’affaire.
Par ailleurs, les deux frères Radjan ont déjà
plusieurs dossiers auprès du Tribunal dont un trafic d’or pour l’un et une
interdiction de sortie du territoire pour l’autre. Une personne de leur
entourage a été aussi arrêtée pour trafic d'armes dont quatre-vingt-dix-neuf
fusils de chasse et 93 000 cartouches.
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