mercredi 25 décembre 2013

Fraudes électorales : le CENIT prêt pour la confrontation


En réponse à l’accusation de fraudes dans le décompte de voix du second tour de l’élection présidentielle, initiée par Jean Louis Robison, la Présidente de la Commission Electorale Nationale Indépendante pour la Transition (CENIT), Béatrice Atallah, a recommandé à celui-ci de recourir à l’une des plusieurs voies légales prévu à cet effet. Elle a notamment proposée à l’équipe du candidat dénonciateur d’amener ses propres procès-verbaux pour être comparés avec ceux de la CENIT afin d’affirmer ou de réfuter les suspicions de falsification.
La demande engagée par l’avocat de Jean Louis Robison de suspendre le traitement des résultats électoraux a été de son côté rejetée. « Nous œuvrons dans le cadre de la loi. Recevoir et examiner les requêtes ne sont en aucun cas du ressort de la CENIT. C’est réservé à la Cour Electorale Spéciale » a rétorqué Béatrice Atallah lors d’une entrevue inopinée avec la presse au siège de son institution. Entre autres, elle a évoqué la possibilité aux représentants des candidats de suivre en permanence le décompte des votes à Alarobia et d’exiger une confrontation n’importe quand. Des places y sont spécialement aménagées pour eux.
Lundi dernier, lors d’une conférence de presse, l’aspirant de Avana a encore voulu affermir l’existence de fraudes électorales dans ce second tour, en révélant détenir des preuves matérielles sur plusieurs cas. Il prévoit en particulier de déposer une requête y afférente à la Cour Electorale Spéciale (CES) en bonne et due forme. « Elles seront montrées en temps opportun » a répliqué Jean Louis Robison à l’insistance des journalistes de voir les fameuses preuves. Pour sa part, Jaobarison Randrianarivony, directeur de campagne de Hery Rajaonarimampianina, a également signalé la présence d’anomalies dans le processus et compte suivre le cadre légal pour se faire entendre.
D’ailleurs, la présidente de la CENIT a confirmé leur démarche. « S’ils ont constaté des fraudes, il pourront déposer des requêtes et fournir les preuves auprès de la Cour Electorale Spéciale » a-t-elle souligné. Quant aux autres critiques du candidat Robison, elle a clamé que 76% des résultats de la région d’Analamanga sont déjà traités avec 1.904 sur 2.363 bureaux de vote. Pour les autres régions, la moyenne de décompte n’est qu’aux alentours d’une vingtaine à une trentaine de pourcentage. En outre, elle assure que le résultat de la présidentielle sera complet avant la fin de l’année. La proclamation dépendra de la décision de la prochaine assemblée générale de la CENIT.

En ce qui concerne les législatives, leur traitement se situe au niveau des démembrements au niveau du district. En revanche, les vérifications, les confrontations et la validation reviennent à la CENIT. Pour le moment, seules neuf circonscriptions ont finalisées leurs décomptes. Les résultats seront publiés progressivement, la priorité reste l’élection présidentielle, dont la publication ne devra pas dépasser le 07 janvier 2014.

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