En réponse à l’accusation de fraudes
dans le décompte de voix du second tour de l’élection présidentielle, initiée
par Jean Louis Robison, la Présidente de la Commission Electorale Nationale
Indépendante pour la Transition (CENIT), Béatrice Atallah, a recommandé à
celui-ci de recourir à l’une des plusieurs voies légales prévu à cet effet.
Elle a notamment proposée à l’équipe du candidat dénonciateur d’amener ses propres
procès-verbaux pour être comparés avec ceux de la CENIT afin d’affirmer ou de
réfuter les suspicions de falsification.
La demande engagée par l’avocat
de Jean Louis Robison de suspendre le traitement des résultats électoraux a été
de son côté rejetée. « Nous œuvrons dans le cadre de la loi. Recevoir et
examiner les requêtes ne sont en aucun cas du ressort de la CENIT. C’est réservé
à la Cour Electorale Spéciale » a rétorqué Béatrice Atallah lors d’une
entrevue inopinée avec la presse au siège de son institution. Entre autres, elle
a évoqué la possibilité aux représentants des candidats de suivre en permanence
le décompte des votes à Alarobia et d’exiger une confrontation n’importe quand.
Des places y sont spécialement aménagées pour eux.
Lundi dernier, lors d’une
conférence de presse, l’aspirant de Avana a encore voulu affermir l’existence de
fraudes électorales dans ce second tour, en révélant détenir des preuves
matérielles sur plusieurs cas. Il prévoit en particulier de déposer une requête
y afférente à la Cour Electorale Spéciale (CES) en bonne et due forme. « Elles
seront montrées en temps opportun » a répliqué Jean Louis Robison à l’insistance
des journalistes de voir les fameuses preuves. Pour sa part, Jaobarison
Randrianarivony, directeur de campagne de Hery Rajaonarimampianina, a également
signalé la présence d’anomalies dans le processus et compte suivre le cadre
légal pour se faire entendre.
D’ailleurs, la présidente de la
CENIT a confirmé leur démarche. « S’ils ont constaté des fraudes, il
pourront déposer des requêtes et fournir les preuves auprès de la Cour
Electorale Spéciale » a-t-elle souligné. Quant aux autres critiques du
candidat Robison, elle a clamé que 76% des résultats de la région d’Analamanga
sont déjà traités avec 1.904 sur 2.363 bureaux de vote. Pour les autres régions,
la moyenne de décompte n’est qu’aux alentours d’une vingtaine à une trentaine de
pourcentage. En outre, elle assure que le résultat de la présidentielle sera
complet avant la fin de l’année. La proclamation dépendra de la décision de la
prochaine assemblée générale de la CENIT.
En ce qui concerne les législatives, leur traitement
se situe au niveau des démembrements au niveau du district. En revanche, les
vérifications, les confrontations et la validation reviennent à la CENIT. Pour
le moment, seules neuf circonscriptions ont finalisées leurs décomptes. Les
résultats seront publiés progressivement, la priorité reste l’élection
présidentielle, dont la publication ne devra pas dépasser le 07 janvier 2014.
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